Panneaux photovoltaïques : Les promesses des vendeurs qu’il ne faut pas croire

Avec la hausse des prix de l’électricité, il est tentant de faire installer des panneaux solaires. Mais l’opération peut se révéler désastreuse. Le nombre d’autoconsommateurs grimpe allègrement et a dépassé les 200 000 l’automne dernier. L’idée est séduisante. Et la vie est belle pour les vendeurs de panneaux solaires, qui bénéficient d’un contexte très favorable alors que les prix de l’électricité sont en hausse.

 Fausse promesse n° 1 : « Vous allez devenir autonome »

« Fini les factures, vous produisez votre propre énergie verte », clame un mail publicitaire. Ne rêvez pas : les panneaux photovoltaïques ne feront pas disparaître vos factures. Pour une raison simple : ils produisent en journée lorsque le soleil brille, alors que vous consommez de l’électricité aussi en soirée, la nuit, le matin, hiver comme été. Production et consommation ne se recouvrent qu’en partie. D’où la nécessité de conserver un raccordement au réseau… et de payer des factures. Des batteries sont proposées à la vente et il existe aussi des offres de batterie virtuelle. Dans les deux cas, il ne faut pas trop en attendre. La capacité de la batterie est limitée. Elle ne vous rendra pas autonome, mais pourra améliorer la part d’énergie autoconsommée. Certaines ont une fonction « backup » qui permet de conserver une petite alimentation en cas de coupures. Mais l’investissement est élevé. Il faut donc mettre en regard les économies possibles avec le prix de la batterie. « L’opération est rarement rentable », met en garde le Centre national de ressources sur le photovoltaïque de l’association Hespul.

 Fausse promesse n° 2 : « Vous paierez 70 % d’électricité en moins »

La publicité reçue par Jean-Pierre annonçait jusqu’à 70 % de consommation en moins grâce à l’installation de panneaux solaires. Trois ans plus tard, il ne peut que déplorer d’avoir été « frauduleusement alléché », ses factures ne reflétant pas la baisse annoncée.

Avant de vous lancer, il faut examiner la production, mais aussi et surtout votre consommation d’électricité. Il ne faut pas vous en tenir aux totaux annuels comme on peut le voir dans certains dossiers. Consommation et production ne se recoupent en effet que partiellement selon les saisons, les mois et les jours. Vous n’utiliserez donc qu’une partie de l’énergie produite, et vous n’aurez donc pas un taux d’autoconsommation de 100 % comme certains vendeurs le prétendent. Des simulations sont faites avec un taux de 30 % sur le site PhotoVoltaique.info de l’association Hespul. Une hypothèse, sans aucun doute, plus réaliste. Dans le cadre d’un projet en autoconsommation, l’objectif est de parvenir à décaler le plus d’appareils pour les faire fonctionner pendant les périodes de production. Par exemple un chauffe-eau, la charge d’un véhicule électrique, un lave-linge ou un lave-vaisselle. « La marge de manœuvre est restreinte », souligne Anne-Claire Faure, de l’association Hespul, qui met aussi en garde contre le recours à des outils domotiques pour optimiser l’autoconsommation. Certains permettent de lancer un lave-linge en fonction de la production, mais « encore faut-il que le lave-linge soit compatible ». Ces outils renchérissent le coût de l’installation. Sans compter que des entreprises ne se gênent pas pour les facturer à prix d’or.

Au total, la production photovoltaïque consommée directement réduit la facture d’énergie du foyer, mais on est très loin des 70 % promis. Selon des clients du fournisseur Enercoop qui se sont lancés dans l’autoconsommation, ce qu’ils ont autoconsommé représente seulement une économie de 15 à 20 % sur leur consommation globale.

 Fausse promesse n° 3 : « Vous bénéficierez d’aides de l’État »

Après déduction des aides, le montant s’élève souvent entre 15000 € et 25000€. Vous pensez que c’est une bonne affaire ? Non. Les aides sont utilisées par les vendeurs pour faire passer des prix exorbitants Méfiance, donc. Il n’y a, en fait, qu’une prime pour une installation en autoconsommation. Baptisée « Prime à l'autoconsommation », elle varie selon la puissance installée (exprimée en kilowatts-crête ou kWc). Elle est actuellement de 380 € pour une puissance égale à 3 kWc et de 1740 € pour 6 kWc.

 Fausse promesse n° 4 : « L’opération est rentable très rapidement »

Un an après la pose de ses panneaux solaires, Christelle ne comprend pas. « Nous sommes loin du compte, il me faudra 135 ans pour rentabiliser mon opération », se désole-t-elle. Son seul revenu pour l’instant a été la vente de son surplus à EDF. Soit 165 €, alors qu’elle a payé 22 295 € pour ses panneaux.

Pour Christelle, comme pour beaucoup d’autres consommateurs, l’opération est plombée, dès le départ, par le prix d’achat exorbitant de l’installation. Cela reste l’une des principales « arnaques » comme le montrent les courriers reçus à 60 Millions de consommateurs. Le site PhotoVoltaique.info donne des tarifs indicatifs : à raison d’un prix moyen de 2,20 € par watt-crête, on obtient 6600 € pour une installation de 3 kWc. Ou encore 10 120 € pour Christelle !

Deuxième critère déterminant : la production possible. Elle varie en fonction du nombre de panneaux installés, mais pas seulement. Leur orientation et leur inclinaison sont essentielles, tout comme la présence éventuelle d’ombrages sans oublier, bien sûr, leur localisation géographique. Combien de productions sont encore surestimées par des vendeurs peu scrupuleux aujourd’hui ?

 Un tarif de vente du surplus revalorisé 

La rentabilité varie aussi selon le mode de valorisation. La production peut être vendue en totalité à EDF à un prix déterminé sur vingt ans, ou faire l’objet d’une autoconsommation, seul le surplus étant revendu à EDF. La vente en totalité bénéficie d’un meilleur prix : 23,49 centimes/kWh pour les installations de moins de 3 kWc et 19,96 centimes/kWh pour celles de moins de 9 kWc mises en service entre février et avril 2023 (les tarifs changent tous les trimestres). La vente du surplus, elle, rapportait seulement 10 centimes/kWh jusqu’en novembre 2022. Mais deux changements sont intervenus depuis : le tarif de la vente au surplus est désormais modifié tous les trimestres (13,13 centimes/kWh entre février et avril 2023). Et ce tarif de départ n’est plus fixe pendant vingt ans, mais augmenté une fois par an en fonction de l’inflation. En complément de la vente, les clients sont censés pouvoir faire des économies sur leur consommation. Mais elles ne sont pas faciles à réaliser, comme nous l’avons vu par ailleurs.

 En résumé qui sont les gagnants ? 

 Les Installateurs qui profitent des aides pour booster les devis. Les sociétés de crédit qui financent votre projet. EDF qui rachète votre surplus, issue de votre propre installation dont il n’assure même pas la maintenance et de surcroit à un prix dérisoire à travers l’OA.

 Alors quelle solution en autoconsommation ?

  Comme évoqué dans cet article, la réelle économie est de 15 à 20 % de votre consommation globale, dans ce cas les installations PLUG & PLAY sont les alternatives les plus pertinentes. Ces petits équipements peu couteux de 800 et 2500€, vous assure une réduction instantanée, jusqu’à 20% de votre facture d’électricité pour une durée d’amortissement rapide. La production est injectée et consommée directement dans le logement par l'intermédiaire d'une simple prise de courant, cette production compense la production minimum de notre logement qu’on appelle également le talon et qui souvent ne représente que quelques centaines de watts, il n'y a pas de revente d'électricité, pas de démarches administratives. Le kit Plug & Play se pose à même le sol, sur toiture et en fixation murale. Alors rendez-vous sur BOUTIQUE AUTOCONSOMMATION pour choisir le modèle qui vous convient le mieux.